« antigaspi » et GoodPlanet dans les écoles belges

https://www.rtbf.be/article/la-semaine-antigaspi-surtout-utile-dans-les-ecoles-8444714

Dans les écoles bruxelloises, ce gaspillage alimentaire est estimé à 6 kilos par élève et par an. En cause: un temps insuffisant pour manger, des enfants parfois difficiles et peu ouverts au goût.

A Watermael-Boitsfort, les écoles ont décidé d’évaluer ce gaspillage. Elles pèsent régulièrement les quantités de nourriture jetées. L’idée est de prendre conscience du phénomène pour y remédier. Le problème numéro 1 en matière de gaspillage: les goûts des enfants… parfois un peu limités. En général les pâtes à la sauce tomate ont un franc succès.

Par contre quand il s’agit de dés de porc et de riz au menu, 40% des quantités préparées sont jetées. Pour limiter le gaspillage, la meilleure solution serait donc de servir aux enfants ce qu’ils aiment. Mais pas question de céder à la facilité pour Jeanne Collard, directrice de TCO, l’entreprise qui livre les repas. « Bien sûr, si on met des boulettes sauce tomate au menu tous les jours, on n’aura pas de gaspillage alimentaire mais le défi est de proposer des repas simples et équilibrés, des légumes, des repas végétariens qui soient autant appréciés qu’une boulette sauce tomate. »‘

Pour convaincre les enfants de manger plutôt que de gâcher, il existe des arguments vieux comme le monde mais qui fonctionnent plutôt bien à en croire Jamila Hartoul, auxiliaire de vie: « On essaie de leur expliquer qu’il faut au moins goûter un plat avant de dire qu’on n’aime pas. Et leur dire aussi que ‘cela fait grandir' »

Autres solutions pour limiter les pertes: laisser plus de temps aux enfants pour manger et diminuer la collation de 10H.

Aussi la semaine des déchets

Qui dit gaspi dit déchet. 360 écoles primaires et secondaires du pays se mobiliseront mardi pour la deuxième journée thématique de GoodPlanet cette année, « Zéro déchet », annonce l’association dans un communiqué. L’objectif sera « d’aborder la problématique des déchets, ses conséquences et surtout les solutions que l’on peut y apporter », affirme encore GoodPlanet.

En moyenne, chaque citoyen belge produit 500 kg de déchets en un an. « Cette demi-tonne a nécessité quantité de ressources naturelles et d’énergie pour être produite« , souligne GoodPlanet. « Et une fois abandonnés, ces déchets doivent encore être traités. » Toutes ces étapes ont divers impacts sur l’environnement: production d’émissions de gaz à effet de serre, rejets dangereux dans l’air et l’eau, exploitation de ressources non renouvelables, etc..

S’il n’est pas possible de réduire réellement à zéro notre production de déchets, une façon alternative de consommer peut néanmoins grandement la limiter.

C’est dans cet objectif que quelque 360 écoles privilégieront mardi le tri, le réemploi et l’économie d’emballages. Des milliers d’élèves seront appelés à favoriser l’usage de gourdes, de boîtes à tartines ou encore d’emballages réutilisables. « Des collectes et des bourses de vêtements ou de livres seront également organisées pour montrer que les objets peuvent facilement avoir une seconde vie« , précise encore GoodPlanet.

Lors de la première journée des GoodPlanet actions en octobre, quelque 120 000 élèves avaient réussi à économiser 4,3 tonnes de dioxyde de carbone en favorisant une alimentation locale. Les trois prochaines journées de sensibilisation, prévues en 2015, auront pour thème les économies d’énergie, l’accès à l’eau et le respect de la biodiversité.

RTBF avec Belga